Le Potager et la Vigne de l’Hôtel de Ville
Regardez notre reportage sur la visite du potager du 11/07 : Année n+1 :
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Oct.
2016
Sept.
2016
Différents substrats ont ensuite été mis en œuvre en fonction des cultures prévues. La constitution de ces substrats, élaborés par Cosson, est issue de la permaculture qui s’inspire de l’écologie naturelle et de la tradition. Par exemple, le substrat des vignes contient du marc de raisin.
Août
2016
Juil.
2016
Juil.
2016
UrbAgri et ses partenaires – Siplast, Nidaplast et Loiseleur, le CETE de l’Est, AirBE et l’As2c – ont soumis et gagné, parmi 22 autres lauréats dont 11 en agriculture urbaine -, un projet d’expérimentation et d’évaluation d’un potager planté sur un toit-terrasse situé en plein cœur de Paris.
Un projet d’expérimentation grandeur nature
Il s’agit d’investir une toiture plate de près de 1 000 m², originellement étanchée avec un complexe bicouche bitume autoprotégé, accueillant quelques équipements techniques et une double verrière centrale, pour la transformer en jardin comestible. Celui-ci se compose d’un potager et d’une vigne, posés sur une nappe phréatique artificielle créée grâce à un système de récupération et stockage d’eaux pluviales.
Les partenaires
Outre Siplast, UrbAgri, Nidaplast et Loiseleur sont porteurs de ce projet.
Siplast, spécialiste de l’étanchéité depuis plus de 60 ans, est présent dans les domaines du bâtiment et du génie civil. Il offre également des solutions pour la couverture et la sous-toiture ainsi que pour l’insonorisation.
UrbAgri développe l’agriculture urbaine en transformant les toitures des bâtiments, les friches urbaines et les parcelles non valorisées en espaces de production maraîchère. Cette approche permet de développer des circuits alimentaires très courts au cœur des villes, de fédérer les habitants/les salariés autour d’un projet commun, de les sensibiliser à la biodiversité urbaine ou encore d’améliorer l’isolation thermique des bâtiments, d’utiliser les eaux pluviales à la parcelle ou de lutter contre l’îlot de chaleur.
Nidaplast, depuis 25 ans, conçoit, fabrique et commercialise des produits, blocs et panneaux en nid d’abeille extrudés en polypropylène. L’entreprise propose une large gamme de produits adaptés aux besoins et aux marchés de l’industrie, du bâtiment et des travaux publics ainsi que pour l’aménagement paysager.
Loiseleur, entreprise familiale créée en 1927 par Joseph Loiseleur, est dirigée par ses actionnaires, Marc et Laurent Loiseleur. Le groupe, leader dans l’aménagement d’espaces extérieurs, comprend cinq entités : aménagement paysager, de terrains de sport, de toitures et de murs végétalisés. Loiseleur Paysage développe également une activité de compostage des déchets verts sur sa plate-forme Natureco.
L’innovation : une toiture potagère sur nappe phréatique artificielle
La solution consiste en une approche globale de la gestion de la toiture potagère en permaculture et d’une vigne, intégrant plantes, ruches et gestion de l’eauNous souhaitons développer une solution de circuit court alimentaire de la production à la consommation sur un site tertiaire, la Caserne Napoléon, bâtiments de bureaux de la Ville de Paris. Sur une étanchéité renforcée et adaptée à la végétalisation (lire ci-dessous), un géotextile Geoflow de Siplast est posé avant la mise en œuvre d’une grille Nidaroof de Nidaplast (en savoir plus). Ensuite, les substrats et plantes sont installés.
La nappe phréatique sur toute la surface de la toiture permet de stocker une grande quantité d’eau de pluie et de la restituer, non pas vers le réseau d’assainissement, mais de l’utiliser en totalité pour l’irrigation des végétaux, via des nappes textiles à forte capillarité, évitant le recours à une pompe électrique. Le dispositif a également pour objet de favoriser l’humidification de l’air en période chaude pour lutter contre l’effet îlot de chaleur, grâce à l’évapo-transpiration des végétaux et à l’évaporation à partir du substrat et de la nappe phréatique.
La solution répond à l’enjeu incontournable de la gestion de l’eau de pluie que doit prendre en compte la collectivité et aux objectifs d’introduction de la Nature en Ville, de la biodiversité, des corridors écologiques et des îlots de chaleur.
Le système a aussi pour objet de favoriser l’humidification de l’air en période chaude pour lutter contre l’effet îlot de chaleur (évaporation-transpiration des végétaux, évaporation à partir du substrat).
Le but de l’opération est de tester en dimension réelle une telle transformation et implantation mais également d’évaluer les fruits et légumes produits, d’une part pour déterminer les meilleures combinaisons entre les espèces potagères et, d’autre part, pour mesurer leur dimension comestible pour l’homme.
Un projet pour répondre à de nombreuses problématiques actuelles
Dans le cadre du Plan Climat actualisé de Paris, du Livre bleu de Paris et du Plan biodiversité de Paris, le Potager de l’Hôtel de Ville répond aux problématiques suivantes :
- Lutter contre l’îlot de chaleur ;
- Limiter la dégradation de la qualité de l’air ;
- Gérer l’eau de pluie pour limiter les rejets en voirie et écrêter les pics de pluviométrie ;
- Apporter des solutions en matière de biodiversité en créant des maillons s’intégrant aux corridors écologiques et aux trames vertes de la ville ;
- Valoriser les surfaces en rendant une toiture-terrasse inaccessible productive ;
- Créer du lien social auprès des personnels de la Ville de Paris travaillant dans ce bâtiment ;
- Apporter une réponse concrète et mesurée en termes d’agriculture urbaine, réalisée dans le respect des règles de l’agriculture biologique : variétés régionales, emploi de substrats avec des fertilisants naturels, recyclage des déchets grâce au compostage sur place. L’objectif est une production alimentaire en circuit court, le Potager de l’Hôtel de Ville pouvant nourrir partiellement 10 personnes.