La rétention d’eau en toiture, un défi incontournable aujourd’hui
Un enjeu environnemental
Les inondations constituent le premier risque naturel en France, tant par l’importance des dommages qu’elles provoquent que par le nombre des communes concernées. Elles se sont considérablement accrues depuis 50 ans car l’extension des villes concentre bien souvent les eaux de pluie vers un réseau d’assainissement devenu insuffisant en cas d’orage important.
Une réglementation qui s’étend à tout le territoire français
Conscientes du risque et en application de la Directive Européenne sur l’eau et de sa transposition en France par la loi sur l’eau n°2006-1772 du 30 décembre 2006, un nombre croissant de collectivités a déjà opté pour une politique de gestion des eaux par retenue à la parcelle. Cela se traduit dans la réglementation locale applicable aux constructions, voire en réhabilition, par l’imposition d’un débit de fuite maximal autorisé (jusqu’à deux litres par seconde/hectare) pour toutes les eaux de pluie provenant de la parcelle, et ce pour des orages de retour 10 ans ou 30 ans.
Des techniques existantes économiquement inadaptées
En milieu rural, le bassin extérieur reste une solution économiquement attractive. En zone urbaine, les cuves de rétention représentent une technique très pénalisante car, outre l’installation coûteuse de tout son équipement (pompe, installation électrique, canalisation supplémentaire, etc.), il faut prendre en compte le foncier immobilisé par les installations.C’est pourquoi, la rétention d’eau en toiture est déjà reconnue comme une alternative économique pertinente mais les normes actuelles de conception (NF DTU 43.1) limitent cette fonction aux toitures inaccessibles avec gravillons.